Arnauld
DUFAUD -FRANJAU
p h o t o g r a p h e

Les camps de réfugiés palestiniens apparurent en 1949, peu après la création de l’Etat d’Israël, sur la terre de Palestine.

854.000 Palestiniens occupèrent alors 71 camps ; convaincus de vivre un exil temporaire, les réfugiés se rassemblèrent prés des frontières de leur ancienne patrie afin de pouvoir, le cas échéant, s’y réinstaller rapidement. Ce qui explique la localisation des camps dans les pays arabes limitrophes d’Israël, le Liban, la Syrie, la Transjordanie        (aujourd’hui la Jordanie) ainsi que la Cisjordanie et la bande de Gaza. Mais le temporaire devint définitif. Les camps, constitués au départ de tentes, se dotèrent peu à peu de constructions en dur ;les générations de réfugiés s’y succédèrent dans un cadre de vie toujours identique.

 

La pression démographique se fit de plus en plus forte et les conditions de vie, loin de s’améliorer, eurent même tendance a régresser. Laissés-pour-compte d’un processus de paix quasi inexistant, les réfugiés vivant dans les camps subissent un phénomène d’appauvrissement continu.

 

Outre l’absence totale de sécurité de résidence et de statut juridique, ils sont confrontés à un taux de chômage largement supérieur à 40 %. S’y ajoute des problèmes de scolarisation, d’entretien du cadre de vie et, surtout pour les camps situés dans les territoires autonomes palestiniens, d’approvisionnement en eau et en électricité (laissés souvent au bon vouloir des autorités israéliennes), ainsi qu’en denrées de première nécessité.

 

Face à de telles réalités, on peut se demander quel avenir s’ouvre aux réfugiés vivant dans les camps tant dans les territoires occupés que dans la bande de Gaza ou encore en Jordanie ou au Liban. Le manque d’espoir  y est palpable, surtout chez les jeunes, et les camps sont souvent les détonateurs d’émeutes et de conflits envers les Israéliens et surtout Tsahal, son armée.

 

Au 30 juin 1996, 1.040.705 réfugiés palestiniens sur 3.308.133 vivaient dans des camps, enfermés dans une marginalité qui ne semble pas devoir se résoudre.

 

Le reportage qui vous est ici présenté montre ce quotidien, qui s’apparente plus à de la survie, dans des camps de la bande de Gaza, de Cisjordanie et de Jordanie, des difficultés administratives m’ayant bloqué l’accès aux camps libanais.